La méditation ne s’apprend pas !

La méditation est un état essentiel. Nous connaissons la méditation avant d’apprendre à marcher ou à parler. Méditer, c’est revenir à cet état essentiel. On pourrait le nommer primitif, ou premier, l’état de la constitution de ce que nous sommes, de ce qu’est la nature. Nature, dans le sens de l’indéfiniment complexe. Nature des particules qui forment l’apparence de l’instant, et encore davantage des espaces.
La méditation est une exploration sans a priori, sans connaissance requise.
Dans l’enfance on comprend que le bonheur n’a pas d’objet. Il ne s’agit pas d’une compréhension mais d’un vécu. La naissance est évidemment une création vécue. Nous naissons avec l’intuition que le bonheur est une fondation de l’existence et qu’il devrait être partagé. A partir de là les chemins divergent, autant de chemins que d’individus, autant d’assemblages de concepts. Les concepts se rassemblent en église, en parti, en club, en équipe de sport ou de consommateur.
Dans le cours de l’existence le bonheur émerge avec ou sans objet, avec ou sans cause. Parallèlement au bonheur naissent la culpabilité et l’inhibition, de la même façon qu’avec les montagnes naissent les avalanches, avec les vallées naissent les tourbillons. Nous constatons les effets physiques de ces réactions sous formes de tensions. Nous rencontrons les réactions du corps de l’individu et celles du corps social.
La méditation est un temps de liberté primordiale.
Plus précisément, la méditation est un non-temps, un espace de liberté essentielle.

Bruno Journe est aussi médecin, addictologue. A la recherche de l’essence et de l’essentiel dans les années 1968, il rencontre Jean Klein, Maître de la Non-Dualité. L’enseignement de Jean Klein était l’enseignement de l’écoute. Le Yoga, des exercices pratiques des fibres physiques et des interactions, des limites et de l’absence de limites.