Des menhirs, des dolmens, des cairns, des formes qui évoquent la puissance, le fini et l’infini. Nos parents ont dressé des monuments qui nous parlent. C’était peut-être il y a 6000 ans, si l’on divise par une vie de 40 ans, (une génération qui voit ses petits enfants) on obtient 150 générations ! Les parents de nos parents de nos parents… 150 fois, ces parents nous tiennent la main. La méditation existe avant le temps. Le Yoga est un vestige de la préhistoire, un savoir transmis de main en main par l’expérience de l’espace, du souffle et du geste.
Les mégalithes évoquent l’axe du monde et les énergies. Chaque arbre, chaque vague, chaque reflet évoque des axes et des énergies. C’est l’expérience que nous avons de ces axes et de ces énergies qui nous réuni. Cette expérience est dans l’instant, à l’origine de la conscience.
Les entrelacs de courbes et de spirales évoquent les axes verticaux et horizontaux, les variations, les relations entre le fini, l’infini et l’indéfini. Les axes sont autant dedans que dehors, il ne s’agit pas de les approprier, ni de le manipuler. Ce que l’on peut apprendre, c’est à percevoir les axes, là où nous sommes et là où est l’autre. Pour cela il est d’abord nécessaire de percevoir les tensions qui voudraient mettre l’axe plus haut, plus loin, plus rapide ou plus lent. Tensions transmises ou inventées par les égos. L’attention silencieuse et quelques exercices permettent aux mémoires biologiques d’évoluer et de laisser la place au présent.
La verticale, comme l’horizontale sont des réalités de la nature. Chaque brin d’herbe est une expression, toute fleure est une manifestation, le mouvement d’une paupière, d’une bouche sont des prolongements.